Et comme toute visite qui se distingue, Christophe a commencé par l’historique de la cave. On a rapidement appris qu’ils étaient la quatrième génération de vignerons sur le domaine qui a d’abord appartenu à leur arrière-grand-père qui élevait des animaux en plus de s’occuper de ses vignes. Le métier de vigneron à proprement parlé a commencé avec leur grand-père et s’est précisé au fil des générations jusqu’à aujourd’hui.
Dans la première pièce, nous avons découvert la cuve où restait les raisins 15 minutes avant d’être envoyés dans les pressoirs. Au fond, se distinguaient 3 grandes cuves qui accueillent les raisins destinés au rouge et qui patientent ici le temps que leur jus prenne la couleur de la peau. Toujours parsemées de questions et de remarques, nous avons poursuivi la visite dans la salle à pressoir. On a tous en tête l’image de nos grands-parents qui pressent les raisins avec leurs pieds, on sait bien que la mécanisation a pris place mais pour moi rien n’était clair sur la forme et le fonctionnement de la machine qui a remplacé nos ancêtres. J’ai découvert un système ingénieux et beaucoup plus pratique pour presser les raisins des 30 hectares (vous vous rendez compte du nombre de grappes quand on sait qu’on a 7 000 pieds par hectare !). Au-dessous des pressoirs, le cabanon portable qui abrite les viticulteurs durant la taille des pieds.
La seconde pièce nous a paru tout de suite plus familière : des barriques, celles qu’on connait bien, en bois. On a appris que c’était des anciennes barriques à Porto récupérées sur les quais de Nantes et que Christophe et Thierry « louent » à des particuliers qui veulent faire leur propre embouteillage.
De retour dans la première pièce, il nous a révélé la présence des cuves qui se trouvaient sous nos pieds. Jamais je n’aurais pensé qu’on « marchait sur du vin ». Et dire qu’ils ne sont que 3 à travailler à l’année ! J’avais peine à le croire étant donné la quantité de vin qu’on avait autour de nous, et sous nos pieds. On a appris la méthode de construction de ces cuves (ce qui était d’autant plus intéressant puisque le bâtiment était déjà construit quand elles ont été mises en place), la composition (les dalles sont recouvertes avec du verre) et l’entretien nécessaire. Croyez-moi, vigneron c’est un sport de haut niveau qui mélange l’escalade avec la spéléologie quand il s’agit de nettoyer une de ces cuves !
Vient alors la deuxième étape de la visite : l’atelier accord mets & vins. Nous sommes entrés dans un garage aménagé sur le thème de la mer et aux allures de bistrot. Après nous être assis à une petite table de jardin, Christophe nous a présenté les différents vins et mets que nous allions déguster. Rien que d’en parler, j’en avais déjà l’eau à la bouche.
Nous avons commencé par deux muscadets Sèvre et Maine Sur Lie : un millésime 2012 et un millésime 2010. Après avoir goûté le premier vin seul, je l’ai associé avec la tartine de terrine de langoustine : un mariage fin et frais qui met les deux éléments en valeur. Le deuxième était accompagné du ruban de courgette à la coppa et à la mozzarella.
Nous avons continué avec les crus communaux : le Clisson et le Gorges. Le premier cru était associé avec une brochette de dinde, mangue et tomates confites. Un pur délice et un mariage étonnant notamment au niveau de la dinde qui se fait enrouler sur la langue par la rondeur du vin. Le second, au caractère minéral, s’est retrouvé associé avec une bouchée de tomates au basilic surmontée d’une rondelle de chèvre frais bio.
Moralité : le muscadet peut facilement être le vin principal d’un repas entier. On découvre encore de surprenantes associations entre ces vins et les mets. Cette cave étonNantes m’a permis de voir les lieux de production du muscadet, déguster et associer les différents muscadets et surtout échanger en toute simplicité et sympathie avec le vigneron. Je conseille vivement la découverte de d’autres caves étonnantes avec les autres thèmes
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération
Marine - conseillère en séjour saisonnière