Fraîchement arrivée le samedi matin, le matériel contrôlé et la collation prise, je pars à l’assaut d’une belle vue à croquer ! La tâche n’est pas évidente… la ville est une palette de couleurs, paysages et architectures tous plus idylliques les uns que les autres.
Parfum d’Italie et architectures médiévales commencent à s’esquisser sous les traits de crayon des artistes. La ville se réveille tranquillement, et se teinte délicieusement de sculpteurs, dessinateurs et peintres en tous genres. Les photographes immortalisent l’événement en devenant reporteur le temps d’un cliché.
Les pauses se succèdent au gré du vent et des intempéries qui disparaissent en fin de matinée et laissent transparaître un soleil estival !
Mon ascension commence en contrebas du château, parc Henri IV.
Aux abords de la rivière, entourées de pêcheurs, canards et d’un autre peintre, je tente d’esquisser quelques traits très vite ternis par une averse.En regardant le ciel et son beau nuancé de gris, je décide d’opter pour un endroit protégé.
C’est avec quelques regrets que je quitte ce bel espace naturel maintes fois immortalisé par les peintres du XIXème siècle venus à Clisson sous l’influence du sculpteur François Frédéric Lemot et des frères Cacault. Car si Clisson prête autant à être peinte, ce n’est pas uniquement grâce à ses couleurs et paysages mais grâce aussi à ces artistes qui ont su mettre ses richesses en valeur.
Cette belle manifestation à bien toute sa place dans cette ville nourrie par un important bouillon artistique ! Je pars donc à la recherche d’un endroit protégé qui saura titillé mon âme créative. Je parcours la ville en découvrant ici et la toujours plus de tableaux, carnets de croquis.
Les points de vue grouillent de chevalets et sont une invitation à la rêverie. Je ne me lasse pas d’admirer l’avalanche de techniques utilisées.
Clisson se devine aux pastels, s’illumine à l’ aquarelle, se fige à l’acrylique et se fond dans l’ huile. Laissant au fusain le soin de la dessiner et à la sanguine de réveiller ses couleurs chaudes et méridionales, propres à cet accent de Tivoli française…
Je termine ma course effrénée à la recherche de la cache parfaite en plein cœur du parc de la Garenne Valentin. Parc paysager du 19ème siècle,
Je me glisse entre ses arcades et commence à colorer de pastel ma feuille de papier. Mes doigts s’exécutent, ma feuille se remplie, je laisse maintenant libre cours à l’osmose entre la nature, la quiétude et ce silence assourdissant qui emplit tant l’artiste face à son model !
Ca y est j’ai trouvé l’endroit qui m’inspire…
Photos: ®E. Marguinaud
Pauline - Guide & conseillère en séjour